C’est un fait, les nouvelles générations sont de plus en plus sensibles à la protection de l’environnement. Dans de nombreux cas, c’est même eux qui vont apporter des connaissances à leurs parents et familles à ce sujet, en appliquant à la maison des écogestes vu à l’école par exemple. A CUBE.S, on parle d’ « ambassadeurs ». Mais il existe également un autre terme : celui de « transféreur ». Nous vous proposons ici de découvrir ce concept.
Qu’est-ce qu’un « transféreur » ?
Un « transféreur », ou une « transféreuse » est une personne qui va transposer dans son travail ou sur son lieu d’étude les pratiques durables qu’elle adopte chez soi, et vice versa.
Ce concept est assez récent : la notion de transfert a été développée dans une étude sociologique parue en avril 2020, menée par l’IFPEB, l’ADEME, le sociologue Gaëtan Brisepierre, la psychosociologue Delphine Labbouz et Laurent Auzoult, des laboratoires EPSYLON et LAPPS, spécialisés en psychosociologie. Cette étude, nommée « Transphères », analyse les transferts de pratiques environnementales entre les sphères professionnelles et personnelles, et tire des conclusions sur les freins et les leviers qui peuvent jouer sur la diffusion de ces pratiques. Mais le concept s’applique également aux transferts entre l’école et chez soi !
Comment encourager le transfert ?
Encourager le transfert de bonnes pratiques, c’est donner aux personnes l’occasion d’agir en cohérence avec leurs valeurs environnementales dans toutes les sphères de leur vie. Tri de déchets, économies d’énergie, mobilité durable, etc. : toutes les pratiques sont bonnes à diffuser.
L’enquête Transphères, a identifié les leviers d’actions pour favoriser les transferts entre la sphère privée et la sphère professionnelle, qui s’appliquent également à l’école :
- Donner aux personnes les moyens d’exprimer leur identité environnementale, c’est-à-dire les valeurs environnementales auxquelles elles sont attachées, sur leur lieu de travail ;
- Favoriser l’implication environnementale volontaire (et non pas par la contrainte !) des personnes au travail ;
- Les « transféreurs » doivent être certains que leurs actions et que les projets qu’ils veulent mettent en place auront un impact concret, comme mettre en place le tri des déchets ;
- Les entreprises (et les établissements scolaires dans le cas présent !) doivent soutenir la prise d’initiative et développer un cadre favorable aux transferts.
CUBE.S : des élèves « transféreurs » !
L’objectif N°1 de CUBE.S, c’est améliorer les performances énergétiques des établissements scolaires. Mais c’est aussi un prétexte pour favoriser l’apprentissage des bonnes pratiques environnementales à l’école. A travers CUBE.S, les lycéens et collégiens peuvent en savoir plus sur les enjeux de la transition énergétique et les différents éco gestes concrets qu’ils peuvent mettre en place au quotidien : par exemple éteindre la lumière en sortant d’une salle, utiliser des ampoules basse consommation, faire tourner les appareils électroménagers pendant les heures creuses ou encore moduler la température des radiateurs en fonction des besoins réels d’une pièce. Ceux qui appliquent déjà des éco gestes chez eux au quotidien pourront les partager au collège, au lycée, à travers les projets pédagogiques organisés autour de CUBE.S.
Les éco gestes appris à l’école pourront ensuite être diffusés à la maison ! Les élèves pourront partager ce qu’ils ont appris à leurs parents et appliquer les éco gestes chez soi, devenant ainsi « transféreurs ». Ce type de démarche est d’ailleurs valorisée par l’équipe CUBE.S, qui a notamment produit un kit « ambassadeur de l’énergie » qui apprend à repérer les mauvaises habitudes de consommation chez soi pour mieux les changer. Peut-être même que les parents pourront ensuite diffuser ces bonnes pratiques sur leur lieu de travail, devenant à leur tour « transféreurs » !
Le saviez-vous ?
Vous pouvez également mettre des éco-gestes en place au bureau. L’Ademe propose plusieurs solutions : faire durer les équipements de bureau comme les ordinateurs, choisir des produits informatiques reconditionnés ou encore garder le contrôle sur sa boîte mail. Effectivement, le numérique représente aujourd’hui 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre et ce chiffre risque de doubler d’ici 2025.