Ce mois-ci, nous vous emmenons à Fourmies, dans le département du Nord (59), pour découvrir un candidat CUBE.S particulièrement motivé, la cité scolaire Camille Claudel, qui a remporté une mention dans la catégorie meilleur projet pédagogique ! Nathalie Goube, enseignante de français, histoire-géographie et éducation morale et civique, ainsi que référente développement durable de l’établissement, revient pour nous sur l’engagement de la cité scolaire dans CUBE.S. Ses actions pourraient bien vous inspirer !
Pourquoi vous êtes-vous lancé dans le concours ?
Nathalie Goube : Nous avons entendu parler du concours lors d’une présentation par l’éducation nationale. J’ai tout de suite été motivée par le projet ! Je me suis rapprochée des organisateurs et l’établissement a pu rejoindre CUBE.S. Nous nous sommes notamment positionnés sur la catégorie de meilleure projet pédagogique, pour laquelle nous avons eu une mention.
CUBE.S nous a permis d’impulser une réelle dynamique développement durable dans l’établissement. Nous avons pu engager un travail de réflexion poussé sur l’énergie et cela nous a servi de point de départ pour élargir à d’autres sujets durables, comme le tri ou le gaspillage alimentaire. Nous avons d’ailleurs formé un club développement durable qui traite de ces enjeux et organise des actions sur le long terme.
Pouvez-vous nous donner des exemples de projets phares menés par l’établissement dans le cadre de CUBE.S ?
Nathalie Goube : Nous avons sollicité en particulier une classe de terminale en gestion administration dans le cadre de CUBE.S. Les élèves ont choisi de lier le concours avec le contexte de la crise sanitaire. Une des premières actions a été de réaliser des masques personnalisés avec des messages de sensibilisation. Nous avons même organisé un concours de customisation avec des 4èmes du collège. En plus des masques, les élèves ont mis en place des questionnaires pour faire le point sur les habitudes de consommation d’énergie, d’eau, ainsi que sur les modes de déplacement des parents et enfants ainsi que des habitants de la ville.
En plus des actions CUBE.S, nous avons mis en place de nombreuses actions sur le développement durable. Par exemple, actuellement, les élèves sont en train de réaliser des sapins de noël en bouteilles vides, pour recycler le plastique. Cela donnera lieu à une exposition de fin d’année sur le thème de la valorisation des déchets.
Comment faites-vous pour impliquer tous les usagers des locaux de l’établissement ?
Nathalie Goube : Cela peut être assez compliqué d’impliquer tout le monde. Pour les enseignants, par exemple, cela va dépendre des matières enseignées. Certains cours, comme l’éducation morale et civique, se prêtent mieux à la sensibilisation au développement durable. Les professeurs du lycée professionnel sont particulièrement bien impliqués : l’enjeu des économies d’énergie rentre dans la formation des élèves.
Le meilleur moyen d’impliquer un maximum de personnes est de mettre en place des petites actions de sensibilisation régulières plutôt qu’une action coup d’éclat ponctuelle. Cela permet d’entretenir la motivation plus longtemps. Il faut également miser sur plusieurs formats : par exemple, nous avons organisé une sortie scolaire pour aller voir un film de sensibilisation, en plus de nos autres actions.
Que retirez-vous de votre participation à CUBE.S ?
Nathalie Goube : CUBE.S favorise une meilleure communication entre collègues et l’organisation d’actions plus collectives. Il y a une meilleure cohérence autour du développement durable dans l’établissement depuis que nous avons rejoint le concours.
Surtout, CUBE.S permet de créer des liens plus profonds avec les élèves. Le challenge a très bien pris auprès d’eux. Ils sont très motivés et sont même volontaires pour s’engager dans d’autres concours. Les outils fournis par les équipes CUBE.S, comme les kits, ainsi que l’aspect concours sont très attrayants pour les élèves. Nous avons eu une mention spéciale lors de la dernière remise des prix : les élèves étaient très fiers d’avoir le diplôme. Nous l’avons affiché dans la salle de classe et chez le proviseur. Cela donne de la reconnaissance à leur engagement.
Quelles seraient vos marges de progrès pour être encore plus vertueux ?
Nathalie Goube : Nous sommes sur la bonne voie, mais il nous reste encore du chemin à parcourir ! Nous souhaitons vraiment mettre en place des actions pérennes, notamment sur la réduction des déchets, le recyclage et le gaspillage alimentaire. Nous voulons également faire en sorte que chacun puisse s’impliquer à sa manière dans le projet durable de l’établissement, élèves comme enseignants.
Une de nos prochaines actions sera de remplacer la sonnerie de l’établissement par des slogans de sensibilisation inventés et enregistrés par les élèves en français, allemand, espagnol et anglais. Il y aura des messages tels que « le développement durable c’est avoir le droit d’être scolarisé » ou encore « éteins la lumière tu paierais moins cher ». Ce projet est parti d’une réflexion simple : les élèves n’aimaient pas du tout la sonnerie actuelle. Ils ont d’eux même pensé à mettre des slogans à la place.
Un mot de la fin ?
Nathalie Goube : Si nous pouvons faire en sorte que tout le monde prenne conscience des enjeux du développement durable à son échelle, ce serait une réussite totale !